EMABOIS confirme que le bois est un matériau sain pour le contact alimentaire

Emabois Conférence de Presse 16/06/2015Mardi 16 juin 2015 a eu lieu la conférence de presse tant attendue d’EMABOIS sur l’aptitude du bois au contact alimentaire. N’en déplaise aux rumeurs et contre-vérités, le verdict est clair : OUI le bois est apte au contact alimentaire, et surtout il dispose de particularités très intéressantes pour lutter contre les micro-organismes.

de gauche à droite : Michel Fédérighi, Bernard Brosset, Florence Aviat, Olivier de Lagausie

de gauche à droite : Michel Fédérighi, Bernard Brosset, Florence Aviat, Olivier de Lagausie

EMABOIS : premier consortium européen sur l’emballage bois

Créé en 2010, EMABOIS est composé de 10 membres : 3 organisations professionnelles françaises formant le Pôle Emballages Bois (SIEL, SEILA et SYPAL-FNB), Réseau Européen des Emballages GROW, l’interprofession France Bois Forêt et 5 établissements de recherche et/ou de formation français (Actalia Produits Laitiers, Ecole Supérieure du Bois, ESI Reims : Ecole Supérieure d’Ingénieurs en Emballage et Conditionnement, FCBA : Institut Technologique Forêt Cellulose Bois construction Ameublement, Oniris : École nationale vétérinaire, agroalimentaire et de l’alimentation)

En 3 années d’étude, le consortium, avec 2 doctorants et 27 scientifiques associés, a réalisé plus de 19200 tests, et a publié 2 thèses, 44 communications scientifiques dont de nombreuses sont innovantes, et a obtenu 4 prix scientifiques.

Le bois : compagnon de l’homme de longue date

Le bois est un matériau utilisé par l’homme depuis des millénaires, y compris pour le contact alimentaire : seaux, vaisselle : spatules et cuillères, mortiers, louches. Se conservant mal, les ustensiles en bois ont néanmoins été parfois retrouvés lors de fouilles dans les périodes celtiques, et surtout époque gallo-romaine puis au moyen-âge.

De nombreux vins et alcools sont vieillis dans des fûts… en bois, des fromages sur des planches… en bois, le Mont d’Or… délicieux grâce notamment à sa sangle. Garde-mangers… en bois, coffres de salage… en bois. Les exemples sont nombreux.

Dans les années 1990, face à une méfiance envers le bois notamment induite par certains lobbies, plusieurs études ont été réalisées dans différents pays, sur les aspects microbiologiques liés au bois – notamment bois durs (voir exemple ci-dessous).

Extrait de "Bois de Marine" par Jean-Marie Ballu

Extrait de « Bois de Marine » par Jean-Marie Ballu

 

Voir aussi l’article « Bois – un tueur de bactéries efficace » (pdf 72 ko) sur les résultats des enquêtes scientifiques de l’Office fédéral biologique pour la sylviculture et l’agriculture, et de l’Institut allemand de technologie alimentaire.

Toutes concluent que le bois, normalement entretenu, a un effet bactériostatique et même bactéricide net voire très important.

Malgré tout cela, dans un contexte de réglementation française et européenne de plus en plus pointue et pour lutter contre des idées reçues parfois tenaces, une étude scientifique plus complète encore et portant sur les essences utilisées en emballage s’imposait. C’est ce qu’a fait EMABOIS.

Des résultats très positifs

Les travaux ont porté sur trois essences (peuplier, pin, épicéa) et trois filières utilisant l’emballage bois : « Fruits et Légumes », « Lait et Produits laitiers », « Produits de la mer ».

A chaque fois, deux taux d’humidité du bois et différentes températures ont été testées. Une méthode a été mise au point pour prendre en compte les surfaces de contact réelles entre aliments et bois, afin d’améliorer la pertinence et la fiabilité des tests. Plusieurs méthodes de prélèvement et d’analyse novatrices ont été établies, avec des outils de pointe, aboutissant à des protocoles robustes et des résultats reproductibles.

En résumé, on peut retenir que :

  • Une partie des composants du bois peut migrer vers les aliments, mais toutes les molécules identifiées sont inoffensives pour le consommateur. On confirme là des milliers d’années d’empirisme. Ce qui est nouveau, c’est le constat que la température et le taux d’humidité du bois n’influencent pas significativement la migration globale. L’étude de la migration spécifique, approfondissant les résultats de la migration globale avec des conditions de tests sévères, confirme l’absence de contre-indication de l’usage du bois pour le contact alimentaire.
  • Innocuité microbiologique du bois vis-à-vis des aliments en contact direct.
  • Lorsque l’on installe sur le bois une colonie de micro-organismes, le nombre de ceux-ci diminue de façon drastique : en seulement 24 heures, la population microbienne est divisée par 20 voire par 200. En fait, le bois piège les bactéries et les dessèche grâce à ses propriétés intrinsèques. Le bois a des propriétés bactéricides.
  • Lorsque l’on les inocule au bois, 99 % des micro-organismes ne migrent pas vers l’aliment, que celui-ci soit sec, aqueux, ou gras. Ce taux de transfert est inférieur, voire très inférieur, à celui observé avec du plastique et du verre. C’est l’effet bactériostatique du bois.

A ces qualités, on peut ajouter (bien que cela ne fasse pas partie de l’étude) que l’emballage léger en bois est un excellent régulateur d’humidité et qu’il contribue ainsi à une meilleure conservation des aliments qu’il contient !

Bravo le bois.


Pour plus d’informations :

DOSSIER DE PRESSE EMABOIS – 16 juin 2015 (pdf 2.2 Mo)
le dossier de presse est aussi accessible sur le site du SIEL

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